Ce fut une belle entreprise à tout point de vue.  La conférence est  « vivifiante » comme le disent plusieurs visiteurs.  L’exposition devient lieu de  rencontre avec les passagers qui trouvent là, plus qu’un lieu à voir, mais aussi, un lieu d’écoute, de  parole et d’échange. Émus et intrigués par ce qu’ils voient, certains laissent leur confidence, une partie de leur intime. Ils cherchent des réponses…

Sur le bandeau de papier blanc installé à leur  intention,  et devenu fresque, les visiteurs laissent  un stigmate,  des  cicatrices, un témoignage, une descente, un effroi, un buisson ardent. …Des synchronicités surprenantes apparaissent sur le papier soulevant le voile du jeu des inconscients et de  la fulgurance vivante.

L’opportunité pour les art-thérapeutes qui organisent cet événement, est de se situer en tant que collègues, ajoutant leurs aptitudes, les multipliant. Une aurore communautaire, en quelque sorte,  associative plutôt qu’ individualiste.  Le sentiment est alors celui d’une abondance de talents complémentaires.
L’art-thérapie n’est elle pas foisonnance de ressources, infinité de combinaisons mises à la disposition du sujet  cherchant le chemin pour traverser son désert? Notre outil principal n’est il pas notre positionnement devant la vie, l’ouverture à l’autre, à son monde si singulier, l’ajout de sa présence à la nôtre?  Ne sommes nous pas exultant de nous sentir révélateurs de vie avec et pour l’autre?

Faire partie d’un mouvement qui se déploie dans toute la France et s’enrichit à mesure qu’il s’achemine, être l’une des mailles de cette chaine humaine vouée aux soins de la personne,  par la création et la force transformatrice de l’imagination, est fertilisant.

Les organisateurs, les intervenants et le public recueillent la trace laissée par ce premier événement « art-transformationnel » à Chalon sur Saône.

 

Françoise Poulnot